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dans Sylvie Allouche & Théo Touret-Dengreville (éd.), Sécurité et politique dans les séries de superhéros
Depuis son arrivée en 2018 dans les salles, Black Panther a su fédérer toute une partie de l’audience et des critiques avec une proposition cinématographique qui renouvelle le genre super-héroïque par son traitement habile des questions de représentation culturelle sans pour autant s’aliéner le public mainstream. Véritable travail d’exploration culturelle et linguistique, le film, tout en offrant un récit super-héroïque traditionnel, a réussi à se faire une place singulière au milieu des films du MCU les plus récompensés au travers de la portée de son message, alors que le mouvement Black Lives Matters affichait souvent des « Wakanda Forever ! » sur ses panneaux lors des manifestations. Mais le centre du film, et ce qui devient un élément central du MCU, est sans nul doute le Wakanda, pays utopique imaginaire d’Afrique, aux inspirations afro-futuristes et décoloniales. En s’intéressant à la représentation du Wakanda et à la place de Black Panther dans la série des films du MCU, cet article interroge les liens entre monde réel et monde imaginaire, tout en montrant que Black Panther est un cas d’école : un film engagé, qui relève d’une forme d’activisme politique ethnique, et a pourtant su séduire une audience mondiale extrêmement diverse.
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