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dans Sylvie Allouche & Théo Touret-Dengreville (éd.), Sécurité et politique dans les séries de superhéros
Les films et séries de super-héros présentent de nombreux systèmes, réels ou fictifs, de surveillance. Dans des sociétés postmodernes où ces dispositifs se multiplient et sont présentés comme les garants nécessaires de la sécurité, les œuvres de fictions illustrent également leurs dérives totalitaires possibles et, par-là, nous interrogent sur notre propre rapport à la surveillance. Qu’il s’agisse de moyens techniques, communicationnels ou informationnels, ces dispositifs semblent conçus pour la surveillance des citoyens au service de super-héros ou d’institutions. Ils s’inspirent du modèle du panoptique de Bentham, des formes de biopouvoir théorisées par Foucault et promeuvent l’illusion d’une « société transparente ». Nonobstant, ils questionnent également la tendance à l’inter-veillance des individus tout comme la demande croissante de sous-veillance des citoyens, détournant ou braconnant à leur tour les dispositifs. Dans cet article, l’analyse sémiopolitique d’un corpus de films et séries, permet de distinguer les différentes formes de dispositifs de surveillance et sécuritaires au service du pouvoir – et des supers – tout comme de questionner en quoi ces représentations sont aussi des formes de dénonciation qui explorent les failles et les fractures des dispositifs qui nous entourent et nous contraignent. Ainsi, les films et séries de super-héros questionnent l’évolution des rapports entre dispositifs de surveillance, institutions et technologies de l’information et de la communication dans les sociétés postmodernes. Plus encore, ces œuvres de fiction nous enjoignent de faire preuve de plus de réflexivité face aux injonctions contradictoires d’un désir croissant de sécurité qui se construit bien souvent aux dépens des libertés individuelles.
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